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AWAKENING COUNCILS

Ce groupe rassemble des combattants des tribus sunnites qui s’opposent à Al-Qaida et à sa présence en Irak. En 2006, ils ont aidé les États-Unis à expulser Al-Qaida des provinces sunnites, comme celle d’Anbar. Les Américains espèrent qu’ils agiront de même avec l’État islamique cette fois-ci. La chose est pourtant plus qu’incertaine. En cause: les relations avec le gouvernement du Premier ministre, Nouri Al-Maliki, qui se sont considérablement détéroriées.

L'ARMEE DES MOUDJAHIDINES

Le groupe Jaysh-Al-Mujahideen (Armée des Moudjahidines) s’est formé après l’occupation américaine de 2003 et aspire à renverser le gouvernement.  Selon la BBC, des preuves récentes suggèrent une alliance du mouvement avec Jamaat Ansar Al-Islam ainsi qu’avec certaines tribus locales.

JAMAAT ANSAR AL-ISLAM

Jamaat Ansar Al-Islam (parfois désigné sous le nom de Jamaat Ansar Al-Charia ou Al-Sunna) est un groupe rival de l’Etat islamique, basé dans les provinces de Nineveh, Kirkouk et Saladin. On ne connait pas le nombre de ses combattants. Malgré son opposition à l’Etat islamique, certains de ses membres ont prêté allégeance aux djihadistes de l’Etat islamique, notamment à Mossoul.


LE PARTI BAAS CLANDESTIN

Le parti Baas arabe socialiste, créé en 1947 à Damas (Syrie), a pour  but l’unification des différents États arabes en une seule et  grande nation.  Le Baas  est arrivé au pouvoir en Syrie et en Irak.  En 2003, après  la chute de Saddam Hussein,  l’organisation est officiellement dissoute par un décret américain et le parti interdit.  Devenu aujourd’hui clandestin, le parti Baas fait partie de la coalition sunnite alliée à l’Etat islamique.

LES BRIGADES DE LA REVOLUTION 1920

Groupe armé sunnite, les Brigades de la Révolution 1920 comptent dans leurs rangs  des membres de l’ancienne armée irakienne.  Le nom du groupe  est une référence à la Révolution de 1920 contre l’Empire britannique en Irak. Le but: établir un parallèle entre  cette résistance nationale et la coalition des insurgés.  Les Brigades de la Révolution 1920 seraient  alliées à l’Etat islamique alors qu’elles lui étaient hostiles jusque- là. 

LE GMCIR

Groupe armé actif dirigé par d’anciens militaires de Saddam Hussein, le GMCIR (General Military Council for Iraqi Revolutionaries) a débuté son insurrection contre le gouvernement irakien en janvier dernier.  Dans une vidéo diffusée en juin dernier, le porte-parole du mouvement, l’ancien Général Muzhir  al Qaisi, affirme que son groupe n’est pas allié à l’Etat islamique, dont il qualifie les membre de “barbares”. Il ajoute que son mouvement est plus fort que l’Etat islamique.

L'ORDRE SOUFI DU NAQSHBANDI

Les maîtres de l’ordre soufi Naqshbandi représentent un groupe armé fidèle à Izzat Ibrahim al-Douri, qui a été l’une des plus hautes autorités politiques sous Saddam Hussein. Ce dernier est connu pour avoir joué un rôle-clé  dans le bombardement chimique de villages kurdes irakiens. Il fut aussi l’un des artisans du coup d’Etat de 1968, qui a amené les Baassistes au pouvoir. Curieusement, les combattants de l’ordre Naqshbandi, issus pour la plupart des rangs de l’ancienne armée de Saddam, se sont alliés à l’Etat islamique,  l’un de ses plus anciens ennemis.

L'ÉTAT ISLAMIQUE

L’État islamique est un mouvement sunnite issu de la création, en 2004, d’Al-Qaida en Mésopotamie par le Jordanien Abou Moussab Al-Zarkaoui, tué dans un bombardement américain en 2006. Mais son mouvement ressurgit en 2007 sous l’appellation d’État islamique en Irak puis en 2013, sous le nom d’État islamique en Irak et au Levant. Depuis 2009, son chef est Abou Bakr Al-Baghdadi. Celui-ci a proclamé le califat, le 29 juin, dans les régions conquises par son mouvement, rebaptisé État islamique, qui vont d’Alep (nord de la Syrie) à Diyala (est de l’Irak).


Un leader : Abu Bakr Al-Baghdadi

Dans la première apparition publique du chef ultraradical de l’État islamique, on voit Abou Bakr Ak-Baghdadi prononcer son prêche dans la grande mosquée de Mossoul devant des fidèles attentifs. Celui qui s’est proclamé calife sur les territoires conquis par l’Etat islamique est né Ibrahim Ali Al-Badr dans la ville de Samara, au nord de Bagdad. Agé de 43 ans, il se radicalise sous Saddam Hussein. Il se rapproche d’Al-Qaida et rejoint l’insurrection en Irak après l’occupation américaine de 2003. Vers 2004, il dirige une branche locale d’Al-Qaida à la frontière irako-syrienne et se forge déjà une réputation d’homme dur et sans pitié. Arrêté en 2005 par les Américains, il passe quatre années en prison avant d’être libéré pour une raison inconnue. Donné pour mort, il réapparaît en 2010 à la tête de l’État islamique en Irak, futur EIIL puis EI. Fort de ces succès militaires en Syrie et en Irak, Abou Bakr Al-Baghdadi s’impose comme un chef de premier plan auprès des djihadistes du monde entier.

L'ARMEE ISLAMIQUE D'IRAK

L’Armée islamique d’Irak est l’un des plus importants groupes armés sunnites, formé après l’invasion américaine de 2003. Après une relative période d’inactivité, ses combattants sont venus grossir les rangs de la contestation antigouvernementale qui a éclaté en 2011. Dans un article du Telegraph, l’un des fondateurs de l’Armée islamique d’Irak, le Cheikh Ahmed al-Dabash, explique que ses hommes se battent désormais aux côtés de l’Etat islamique même si les deux groupes ne partagent pas la même idéologie.

LES COMBATTANTS DU PARTI DE DIEU

Kata’ib Hizbollah, ou les Combattants du parti de Dieu, ont aussi combattu les forces américaines durant les années d’occupation des États-Unis. Le mouvement revendique la formation de brigades citoyennes afin de défendre le pays et les lieux saints contre l’Etat islamique.

LA LIGUE DES JUSTES

Asaib Ahl Al-Haq, la Ligue des justes en français, est un groupe armé qui a combattu les forces américaines après l’occupation de 2003. Proche du Premier ministre Nouri Al-Maliki, le mouvement a des représentants au Parlement irakien. Selon un article de mars du Guardian, Asaib Ahl Al-Haq est en réalité contrôlé par l’Iran et opère sous le commandement du général iranien Qassem Suleimani, le chef de la Force Qods, la puissante unité d’élite des Gardiens de la révolution.

Irak: une nébuleuse de groupes armés


Depuis plusieurs semaines, on ne parle que d’eux: les djihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant, renommés Etat islamique à la suite de la proclamation du califat le 29 juin. Précédés par leur réputation sanguinaire, ils inquiètent la communauté internationale et le gouvernement irakien, dirigé par le premier ministre chiite, Nouri Al-Maliki, qui se positionne comme le dernier rempart face aux djihadistes.


Pourtant, les djihadistes de l’Etat islamique ne sont pas les seuls groupes armés à se battre sur le territoire irakien : une coalition de groupes sunnites bien implantés localement leur apporte de l'aide, pendant que d'autres milices sunnites leur restent hostiles. En face, certains sgroupes chiites se battent pour le gouvernement de Maliki tandis que d’autres combattent à la fois les sunnites et le pouvoir en place. Tour d’horizon de ces combattants qui menacent de faire imploser l’Irak.

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L'ARMEE DU MAHDI

L’armée du Madhi, aussi connue sous le nom de Combattants d’Al-Sadr sont dévoués à leur chef religieux chiite, Muqtada Al-Sadr, qui vient de leur donner un nouveau nom: les Saraya Al-Salam (brigades de la paix). Considérés comme l’une des milices qui a le plus affronté les Américains, les partisans de Moqtada Sadr ont pour mission la défense des lieux saints chiites de l’Irak, notamment Nadjaf et Kerbala, au sud de Bagdad. Hostiles aux rebelles sunnites, ils sont aussi farouchement opposés au Premier ministre chiite Nouri Al-Maliki, désigné comme le principal responsable de la crise actuelle.


Un leader : Muqtada Al-Sadr

Lors d’une allocution télévisée le 25 juin, il a promis de faire “trembler l’herbe sous les pieds” des insurgés sunnites. Fils de l’ayatollah Sadeq Al-Sadr exécuté sous Saddam Hussein, Muqtada Al-Sadr, qui avait annoncé son retrait de la vie politique en février, semble bel et bien être de retour. Né en 1973, l’homme a dirigé au début des années 2000 le mouvement Sadr, apparu dès les premiers jours de l’occupation américaine, et principale composante de la coalition autour de Nouri Al-Maliki. La branche armée du mouvement est l’armée du Madhi, accusée par les responsables américains de nombreuses exactions à l’égard des sunnites. Face aux récents événements, Al-Sadr a appelé ses combattants « les brigades de la paix ». Il a assuré que son mouvement ne représentait pas une force extrémiste mais nationaliste, prête à défendre les lieux saints d’Irak. Al-Sadr serait devenu, au fil des années, très critique vis-à-vis du Premier ministre, Maliki, et partisan de son remplacement.

LE GOUVERNEMENT AL-MALIKI

Le gouvernement irakien, mené par le premier ministre chiite Nouri Al-Maliki, est la cible d’une multitude de groupes armés sunnites. Ex-miliciens désœuvrés depuis la chute de Saddam Hussein, tribus sunnites et islamistes : hier ennemis, ces groupes sunnites ont désormais un objectif commun malgré leurs différences : renverser le gouvernement chiite au pouvoir. Un mouvement de rébellion nourri par le Premier ministre lui-même, qui a exclu la communauté sunnite de tous les postes-clé du pouvoir et, selon Slate, réprimé certaines rébellions par des bombardements et le recours à des milices chiites extrémistes ultraviolentes.


Le chef du gouvernement : Nouri Al-Maliki

Jugé sectaire, sourd aux appels de la communauté internationale et des Irakiens eux-mêmes, le Premier ministre irakien depuis 2006, Nouri Al-Maliki, s’accroche obstinément au pouvoir. D’obédience chiite, cet homme de 64 ans, diplômé d’un master de littérature arabe, a rejoint le parti islamique Dawa alors qu’il était étudiant à Bagdad dans les années 70. En 1980, Nouri Al-Maliki est contraint à l’exil en Iran, puis en Syrie suite à la répression du Dawa. De retour en Irak, après l’occupation américaine de 2003, Maliki devient numéro deux du “comité de débaassification” chargé de purger l’ancien parti Baas sunnite, seul au pouvoir. Elu premier ministre en 2005 à l’Assemblée nationale, il participe à la rédaction de la Constitution irakienne et parvient à se maintenir au pouvoir en 2010 alors qu’il n’arrive que second. Après neuf mois de négociations, Maliki forme une coalition fragile qui démontre aujourd’hui toute son impuissance à résoudre la crise actuelle.

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LES PESHMERGA

Littéralement "ceux qui affrontent la mort", les peshmerga sont les combattants des forces armées du Kurdistan irakien, région autonome située dans le nord du pays. Ils sont opposés aussi bien au gouvernement irakien qu’aux islamistes. Les peshmerga seraient forts de quelque 200 000  à 250 000 hommes, longtemps entraînés et équipés par l’armée américaine. Selon l’historien militaire, Michel Goya, “depuis 1992, cette armée a préservé la sécurité intérieure du Kurdistan et a souvent servi de fer de lance aux actions de contre-guérilla, lors de la période de présence américaine”. Si le pouvoir en place ne peut reprendre les territoires du Nord, les Kurdes pourraient être tentés de se détacher définitivement de l’Irak.